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Nouveautés très attendues par les passionnés, et par ceux qui suivent les aventures de Mark Reynier, les premières productions de la distillerie de Waterford viennent enfin de voir le jour. Deux véritables bijoux dans sa série « Single Farm origin », dont nous reparlerons certainement très prochainement !

 

Si une chose est sûre concernant Mark Reynier, c’est que c’est un homme attaché aux terroirs ; et pour cause : « Cette année 2020, voilà 40 ans que je travaille dans le vin et les spiritueux. Mon grand-père déjà était importateur de vin français. Quant à moi, j’ai fini par connaître et comprendre le vin, les vendanges, les vignerons, les hommes de la terre, la passion, des familles, des gens de terroir ». De cette expérience dans le vin, Mark Reynier en retire l’essentiel. « J’ai décidé de faire la même chose avec le whisky. Finalement, je suis passé de la vigne à l’orge, avec le même souci du produit ». Mark renier se lance dans l’aventure du whisky, à l’heure où le single malt se vend beaucoup en vrac.  » J’ai commencé comme embouteiller indépendant pour les caves que j’avais à londrès. très vite, j’ai compris que les stocks allaient s’épuiser et que je pouvais être distillateur et faire mieux que beaucoup dans l’industrie ».

Lorsqu’il achète Bruichladddich, beaucoup le regarde comme un non-conformiste. Mark Reynier, pourtant, prend le pari de relancer la marque avec de l’orge cultivée en partie sur l’Ile d’Islay. « C’était pourtant compliqué, à cause du climat, des vents forts, des pluies de printemps… Nous allions à l’encontre de la vague, et de la tradition. Et convaincre n’était pas aisé ». On connaît la suite, le groupe Rémy Cointreau a racheté la distillerie en 2012. « Je me suis alors intéressé à l’Irlande. Il ne s’y passait pourtant pas grand-chose à cette époque. La région de Waterford, le long de la côte sud de l’Irlande commençait à m’intéresser, je trouvais notamment qu’elle était parfaite pour l’orge. Diageo à ce moment précis, avait décidé de fermer une brasserie de Guinness, dont les premières traces remontaient à 1783. Elle avait coûté quelques 40 millions d’euros en 2004, était donc flambant neuve. En 2014, ils ont décidé de la fermer ». Avec quelques actionnaires, dont des anciens partenaires de Bruichladdich, Mark Reynier se décide pour une nouvelle aventure dans le whisky.

Alors bien sûr, comme tout distillateur de whisky, il s’intéresse aux alambics (ceux-ci datent de 1974), à l’eau et aux fûts… mais c’est avant tout aux fermiers environnant Waterford qu’il va s’intéresser avec cette gamme Single Farm Origin. Du terroir et de la haute technologie : un seul terroir, une seule ferme, une seule récolte ! Voilà pour le credo.

A l’arrivée, ces deux premières expressions se révèlent très pointues, avec leur propre identité à chacune, clairement définie et une belle sensation d’achevé. Bannow Island Edition 1.1 et Ballykilcavan Edition 1.1 sont les premiers whiskies de la collection Single Farm Origin.

L’orge entrant dans la composition de Bannow Island Edition 1.1 provient de la ferme d’Ed Harpur. Ses terres sont situées à l’extrême sud de la côte du comté de Wexford. Un terroir unique où les sols sableux sont balayés par les vents iodés de l’Atlantique. Et ça se ressent !

Distillé en 2016, embouteillé à 50%, sans colorants ni filtration à froid, Bannow Island Edition 1.1 développe un caractère malté et fruité, avec des notes délicates d’agrumes, de gâteau de Noël et de céréales douces, sublimées par une touche de cuir.

L’orge de Ballykilcavan Edition 1.1 est cultivée par David Walsh-Kemmis à l’ouest de la rivière Barrow, dans le comté de Laois, une région fertile abritée par une ancienne région boisée.

Distillé en 2016 puis embouteillé à 50%, sans colorants ni filtration à froid, Ballykilcavan Edition 1.1 développe un caractère particulièrement fruité, avec des notes expressives de raisins secs et de cerise, accompagné d’arômes de toffee.

« J’ai voulu distillée ferme par ferme pour obtenir ce résultat, explique Mark Reynier. Ce n’est pas la fin de votre travail mais le début. Chez Waterford, nous voulons faire un grand whisky comme on fait un grand vin. L’an prochain, nous proposerons une grande Cuvée, avec un assemblage de 40 à 60 fermes différentes ».

Ce projet de terroir s’avère aussi être un parfait projet à tiroir. On attend impatiemment la suite !

 

Par François de Guillebon

 

Retrouvez le reportage de Christine Lambert sur la distillerie dans le prochain numéro de Whisky magazine, début juillet.

 

Waterford Single Farm Origin – Bannow Island Edition 1.1 – 70cl / 50% – 79,90 €

Waterford Single Farm Origin – Ballykilcavan Edition 1.1 – 70cl / 50% – 79,90 €

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